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Il vaut mieux en avoir une petite

Dernière mise à jour : 27 juin 2021


Plus les années passent, plus l'expérience s'accumule, plus je me dis que dans bien des cas il vaut mieux en avoir une toute petite.

Dans cet article j'avais donc envie de vous parler de la taille. La taille de sa maison, de son entreprise, de sa communauté...


Pour commencer, prenons l'exemple de la maison


Un bon pote à moi m'a un jour dit, tu sais moi ça me va bien d'habiter dans mon camion, je n'ai pas besoin d'avoir beaucoup de place car j'ai pas envie d'avoir beaucoup d'objets. Il disait ça car pour lui, beaucoup d'objets = beaucoup de problèmes, de trucs à réparer, à ranger, de poussière à enlever, de piles à changer. En gros plus on a de choses, plus on y passe du temps. Et ce temps finalement on le passe sur des choses pas très importantes au final.




Et avec mon fort focus sur l'usage de mon temps (voir le podcast ici ou l'article ici), le minimalisme ou les tiny house sont donc des sujets qui me parlent de plus en plus. Il n'y a qu'à regarder mon bureau quand je travaille. Il est totalement vide avec juste un PC dessus. C'est ma façon à moi de me concentrer sur l'essentiel mais aussi d'être créatif. Un peu comme si la créativité ne pouvait émerger que depuis une feuille de papier blanche. Et ça induit d'ailleurs des comportements qui me valent quelques tensions, tout simplement car je me sens mieux dans un environnement épuré, ou rien ne traîne.

Bref avoir une petite maison (voir encore plus petite) me va très bien. Et je suppose que vous avez du coup peut-être aussi mieux compris la charte graphique très épurée de ce site web.


Le raisonnement est le même pour les communautés


Pour moi, plus une communauté devient grande, plus elle génère de problèmes.

L'exemple qui me vient le plus naturellement en tête c'est le groupe Don Kolbsheim et environs que j'ai créé sur Facebook lors du premier confinement, à peu près en même temps que le groupe Solidarité restaurateurs Alsace dont j'ai déjà parlé ici.

( OUVERTURE DE PARENTHESE

Saviez-vous que quand on a interrogé Mark Zuckerberg en 2014 sur sa garde-robe très minimaliste (toujours jean bleu t-shirt gris), il a expliqué qu'il voulait mettre de l'ordre dans sa vie afin de prendre le moins de décisions possible sauf en ce qui concerne la meilleure façon de servir Facebook. Une façon de garder son jus de cerveau dispo pour se concentrer sur ce qui est essentiel. Pour Mark c'est Facebook, mais ça peut être tout simplement choisir de passer plus de temps sur les choses qu'on aime faire.

FERMETURE DE PARENTHESE )

Bref, pour en revenir à mon histoire de groupe Facebook Don Kolbsheim et environs j'ai donc créé un groupe avec comme objectif de départ de m'aider à me débarrasser de pleins d'objets qui s'accumulaient dans ma cave. Et le faire via un groupe de don me permettait au passage d'éviter de les jeter, de faire plaisir à quelqu'un et de rencontrer des gens, sans faire beaucoup de km. Ce groupe a donc vu le jour et grâce à ces chouettes membres il a très vite pris son envol atteignant aujourd'hui plus de 1200 membres.



Et ça marche.

Quand vous mettez un objet en don, en moins de 5 minutes il a trouvé preneur.

Mais ça marchait aussi à 300 membres. Par contre à 1200 membres (soit plus d'habitants que dans mon village de Kolbsheim), le groupe me génère aussi plus de problèmes... et de temps pour les régler. On a dû mettre en place des règles, une zone géographique et même une équipe de modérateurs (que je remercie au passage pour leur implication) pour m'aider à m'occuper du groupe. Et il y a de quoi faire : publication de messages publicitaires (la taille attire), jalousie entre membres (qui prennent beaucoup mais ne donnent pas), petites frictions autour des règles de bon sens...


Bref, je suis content d'avoir créé ce groupe qui est utile à pleins de gens et permet de belles rencontres, mais le temps à y passer étant devenu un peu trop lourd, j'y suis de moins en moins impliqué.


Pas plus de 150


C'est ce que j'ai compris en lisant Sapiens de Yuval Noah Harari. On y comprend que les singes, nos plus proches cousins, ne savent pas vivre dans des communautés de plus 50 individus. Qu'au-delà l'ordre social se déstabilise et une nouvelle troupe se crée. Les singes ont besoin de se connaître pour s'organiser, collaborer et vivre ensemble. Et c'est là, la principale différence avec l'homme. Nous n'avons pas besoin de nous connaître pour collaborer en grands nombres à l'échelle de pays, d'entreprise ou de communautés. Nous savons collaborer en grand nombre grâce des fictions communes (religion, nation, philosophie, cause...) que nous partageons. Et c'est ce qui nous a permis d'aller sur la Lune mais aussi d'exterminer tous les grands mammifères ou déclencher des guerres. Bref, je m'éloigne du sujet mais c'était pour dire que même si le fonctionnement des grandes communautés est possible via des croyances communes, c'est quand même sacrément plus compliqué à mettre en place, organiser et réguler qu'un petit groupe dans lequel tout le monde se connaît. Et dans lequel on peut avoir des échanges directs en one to one (coucou ocyto) pour régler des éventuels problèmes.

C'est d'ailleurs au passage ce qu'ont expérimenté pas mal de français lors du premier confinement. Dans ces temps de recentrage forcé dans les 2 km autour de chez soit, les gens ont pu mesurer l'importance de l'entraide et de la sécurité alimentaire que sont capables d'offrir naturellement des petites communautés locales. Sans forcément avoir besoin d'une organisation à grande échelle ou de grosses marques pour les nourrir.


C'est pour toutes ces raisons que ce chiffre de 150 me parait très intéressant.

Je ne dis pas qu'on ne peut pas fonctionner dans des communautés plus grandes, je dis juste que c'est plus compliqué. Et malheureusement la croyance de la croissance à outrance poussée avec l'essor du capitalisme ne va pas dans ce sens. Je pense que c'est néanmoins important de comprendre ce phénomène et de voir comment on peut éventuellement revenir parfois à des organisations plus petites qui se partagent mieux le gateau plutôt que de faire toujours grossir le gateau.


I love TPE


C'est d'ailleurs exactement pour ces mêmes raisons que j'adore les petites entreprises.

Lors de mon parcours professionnel (pour ceux que ca intéresse mon Linkedin est ici), je me suis tenu naturellement à l'écart dans grandes boîtes. Malgré quelques propositions intéressantes en début de carrière, j'ai toujours décidé de ne pas m'investir dans une grosse boîte, car j'avais peur de perdre mon temps. Peur de m'épuiser dans les process ou les circuits de décision qui alourdissent le fonctionnement des entreprises de plus de 150 personnes.

Ce que j'aime dans les petites boîtes, c'est que le travail de chacun a de l'impact, qu'il n'est pas noyé dans une masse de choses qui deviennent au final inutiles. Et d'ailleurs vu qu'il n y a pas de "masse", personne ne peut se planquer derrière. Ce que j'aime aussi, c'est que quand on a un souci ou une idée on va en discuter. Et dans la journée une décision peut-être prise.


J'ai donc toujours bossé quasi exclusivement dans des petites entreprises (ou créé des petites entreprises). J'ai même bossé chez Rivalis dont la mission est d'accompagner les TPE. C'est d'ailleurs là-bas que j'ai piqué le titre de ce paragraphe et même un peu de l'inspiration pour cet article :)


Toujours sur l'entreprenariat, je vous partage également une phrase d'Oussama Ammar, le fondateur de The Family : "le but de l'entrepreneur doit être de devenir une star de série Z, dans sa communauté. Plus besoin de devenir une star mondiale pour réussir" Vous les connaissez-vous les stars de l'univers du e-sport ou de Twitch ?


Une grosse fiesta pour mon anniv

En tout cas, la star de ma petite (mais chouette) communauté, je l'ai été pour mon anniversaire, il y a un peu plus d'un an. Après avoir longtemps hésité à organiser un truc pour mes 40 ans, j'ai finalement décidé de réunir ma petite communauté d'une centaine de personnes dans la salle socio culturelle de Kolbsheim.


Et même si j'avais pensé tout le concept de mon anniversaire pour passer le plus de temps possible avec mes amis (voir le concept ici), je regrette quand même qu'au final je n'ai pas eu assez de temps dispo à passer réellement avec mes amis. Trop de trucs à gérer, organiser. Bon, c'était quand même top, j'ai kiffé faire le DJ et revoir des anciennes têtes. Mais si c'était à refaire, je pense que je ferai plein de petits week-end d'anniversaire avec à chaque fois 4 personnes. Histoire de passer du temps de qualité avec chacun au lieu de ranger. Et en plus c'est plus covid friendly.







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