Vous vous souvenez de votre dernière randonnée, où après quelques heures de marche sous un soleil de plomb, vous sentiez vos vêtements coller à votre peau ? Cet inconfort est le signe que votre corps fonctionne bien. La transpiration est notre climatiseur naturel, une manière pour notre corps de réguler sa température et d'éliminer les toxines.
Pour ma part, quand je transpire je me sens "vivant".
Des tentatives de masquages, pas idéales pour la santé
Qui n'a jamais utilisé un déodorant avant une réunion importante ou un rendez-vous galant ? Ou même décidé de remplacer sa douche par un coup de "psshiit :)"
Pourtant, si on prend le temps de lire la liste des ingrédients, on ne devrait pas s'imposer ça. Les sels d'aluminium présents dans de nombreux déodorants peuvent par exemple perturber notre équilibre hormonal et sont soupçonnés d'être liés à des maladies comme le cancer du sein. Les parfums, peuvent aussi provoquer des allergies. Une étude récente montre que près de 30% des adultes souffrent de sensibilité aux parfums, ce qui peut entraîner des migraines ou des problèmes respiratoires.
Donc a minima, l'idéal est de partir sur des déos naturels ou de prendre une douche (mais pas toutes les 5 minutes, voir plus bas)...ou d'accepter l'odeur.
Accepter de sentir un peu la transpi, c'est bon pour la planète
C'est notamment une des clés pour encourager l'utilisation du vélo ou de la marche pour les déplacements quotidiens. Beaucoup de gens sont encore réticents à venir au boulot à vélo à cause de l'odeur de transpiration potentiellement dérangeante. C'est d'autant plus vrai depuis l'avènement des open space.
Pourtant aller au boulot à vélo cumule les bénéfices pour sa santé, ses finances et la planète comme je l'évoquais ici dans mon article sur l'hygiène de vie.
En acceptant notre transpiration, on peut également réduire notre consommation d'eau. Une douche moyenne consomme environ 60 litres d'eau. En prenant une douche tous les deux jours on économise plus de 10 000 litres d'eau par an ! Et vu les enjeux à venir sur la rareté de l'eau, son coût qui augmente et son importance pour le fonctionnement de notre planète, c'est un vrai enjeu.
Avant tout un travail sur soi
Accepter la transpiration demande de remettre en question notre besoin de paraître irréprochable aux yeux des autres. Dans nombre de nos comportements, on cherche à obtenir de la validation des autres pour savoir qu'on est une bonne personne. On touche au passage au besoin de reconnaissance que je traite sur mon blog dédié à ça.
Comme par convention sociale, on associe la propreté à l'absence d'odeur corporelle. Quelqu'un qui ne "sent pas bon" est sale. Et quelqu'un qui est sale, c'est quelqu'un qui ne prend pas soin de lui. Et donc une mauvaise personne ?
Peu importe en fait, car dans tous les cas le postulat de base de cette vision est erroné. La transpiration n'est pas sale. C'est une fonction naturelle et utile à notre corps. Vivement l'article sur les flatulences.
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